Les différents types de composteurs

L’ADEME classe les composteurs en trois catégories : les composteurs individuels, collectifs et en établissement. Les points d'apports volontaires et le lombricompost sont des alternatives urbaines au compost classique. 

Le choix du composteur dépend de sa localisation, son utilisation et surtout le nombre de biodéchets concernés. Au-delà de 52t/ans, le composteur est qualifié d’industriel. Il s’adresse notamment aux établissements comme les entreprises, écoles, hôpitaux, …

La gestion des déchets devient un enjeu écologique majeur. Une forte réglementation européenne appui et encadre son développement. En effet, au 31 décembre 2023, toutes les collectivités et tous les professionnels devront avoir une solution de tri des biodéchets à la source. Cela concerne tous les gros producteurs dépassant les 5t/ans de biodéchets.

Les différents types de composteurs

Biodéchets : matière sèche et matière humide en cours de compostage dans un bac en bois. Ben Kerckx, 2014,Pixabay-CC BY-SA 3



Le compostage individuel

Généralement placés au fond du jardin à même le sol ou dans un bac en bois, il n'a pas les mêmes contraintes pratiques ou esthétiques que le compostage collectif.

  • Avantages :
  • autogestion
  • s'adapte aux besoins de l'utilisateur
  • favorise la biodiversité dans son jardin
  • Inconvénients :
  • besoin de place
  • déséquilibre des apports en biodéchets (mauvaise qualité du compost)
  • capacité physique requise
  • investissement constant 

Le compostage collectif/établissement

La dimension sociale amène le compostage à une gestion collective plus complexe sur le plan de la réglementation. Le compostage se fait majoritairement en bac car isole des éventuelles odeurs, rats et de l'aspect visuel. Des temps de retournement (brassage et de récupération du compost mûr sont à prévoir. La gestion et le stockage de la matière sèche, en coopération avec les services paysagistes et/ou agriculteurs locaux sont aussi à prendre en compte. 

  • Avantages :
  • lien social
  • mutualisation des efforts, frais, matériel,...
  • Inconvénients :
  • besoin de volontaires/bénévoles
  • besoin de place
  • démarche d'installation et de pérennisation (prestataires, assurance, gestion collective,...)
  • opinion publique ( attire les rats, saleté, odeur,...)

Les points d'apports volontaires

Mis en place par les métropoles, ces poubelles hermétiques collectent les biodéchets qui seront ensuite transportés et traités de manière industrielle. 

  • Avantages :
  • accessible à tous
  • bonne isolation contre nuisible et odeur
  • large choix d'implantation/gain de place
  • Inconvénients :
  • cout énergétique de la collecte, du tri
  • cela reste une autre poubelle à déchet
  • appareil potentiellement électronique (filtre à air)

 

Le lombricompost

Alternative intéressante au système classique de compost sous forme de tas ou de structure en silo, le lombricompost s’appuie sur le soutien de vers de terre aérant naturellement la matière et améliorant la vitesse de dégradation. De petite taille, il est possible de l’installer chez soi et donne du terreau fertile en 4 mois. De plus, un liquide appelé lombrithé peut être récupéré. Extrêmement riche, une dilution à 1/10 est nécessaire avant son application comme engrais.

 


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