Les biokérosènes

Le secteur aérien est en effervescence depuis quelques années autour du développement d’une alternative à l’énergie fossile que représente le kérosène. En effet, plus de 45 000 vols commerciaux entre 2011 et 2017 ont servi d’expérimentation au biokérosène. Comme le biocarburant de 2e génération, il est issu de la biomasse. Son utilisation devrait permettre de diminuer l’empreinte carbone du secteur.

Les biokérosènes

Avion, Pixabay-CC BY-SA, 2016



Impact environnemental du kérosène « fossile »

Le trafic aérien représente 5 % des émissions de gaz à effet de serre anthropique.  1 kg de kérosène utilisé génèrent l’émission de 3kg de carbones qui ont une durée de vie de 120 ans. À cela s’ajoute le fait que la vapeur d’eau constitue un puissant GES. Il faut également prendre en compte que parmi les produits pétroliers, le kérosène est celui dont la croissance est la plus rapide sur le marché avec une hausse de 4 à 5 % par an

Un produit issu du monde végétal

Les biocarburants aériens, aussi appelés biokérosène, peuvent en France selon la loi, se substituer à 50 % au kérosène classique. Cette alternative est incorporable au kérosène classique « fossile » sans besoin d’adaptation. Ce biocarburant est principalement issu de la transformation de cannes à sucre et betteraves. Ces deux plantes sont connues pour être d’excellentes productrices de saccharose (sucre de table) avec de bonnes performances agronomiques et environnementales au contraire de l’huile de palme, qui est pourtant riche en saccharose aussi. Le principal avantage du saccharose est qu’il constitue un sucre simple facilement et rapidement fermentable. De plus, les plantes citées ne possèdent pas d’amidon, sucre complexe, ralentissant le processus.

Méthode de production

Concrètement, la biomasse issue de la canne à sucre ou de la betterave subissent deux sortes de procédé. La méthode thermochimique directe implique la liquéfaction de la biomasse, éventuellement avec présence d’hydrogène, catalyseur, d’eau ou de solvant. L’approche indirecte s'appuie sur la gazéification

La deuxième méthode est une approche biotechnologique suivant des étapes de fermentation, déshydratation, oligomérisation et hydrotraitement.

   

  • Avantages :
  • Réduction supposée de l'empreinte carbone
  • Énergie renouvelable
  • Bonne performance
  • Inconvénients :
  • Privation de ressources alimentaire, déforestation
  • L’absence de données solides sur le « contenu GES » (gaz à effet de serre) des biokérosènes ne permet toutefois pas aujourd’hui d’estimer la contribution potentielle de ces derniers pour atteindre les objectifs chiffrés de réduction des émissions à l’horizon 2050

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