Autoconstruction : réalisation d'un toit plat végétal
Réalisation d'un toit-terrasse végétalisé sur une extension de 10m².
Les objectifs du chantier sont multiples : remplacer un toit abimé et sa charpente sous-dimensionnée, rehausser l'extension existante, isoler le toit, végétaliser la toiture pour amener de la verdure et de la fraicheur dans cet espace.
Le choix d'un toit végétal présente plusieurs avantages :
- Plus de végétation (en zone urbaine, c'est toujours bon à prendre)
- La rétention d'eau et la végétation permettent d'abaisser la température du bâtiment en été.
- Amélioration de l'isolation thermique en hiver
- Amélioration de l'isolation acoustique
- Protection de la membrane d'étanchéité contre les UV, la pluie et le gel.
- Retardement des eaux de pluies.
ATTENTION :
Lorsqu'il pleut, le toit végétal va se gorger d'eau.
Il faut envisager un surpoids compris entre 30 et 100 Kg / m² pour une couche de substrat inférieure à 10 cm.
FICHE PROJET
Type :
AUTOCONSTRUCTION
Budget matériaux : (Toiture de 10m²)
- Charpente : 200€
- OSB 18mm (10m²) : 100€
- Chape alu bitumé + primaire : 150€
- Solin & étanchéité périphérique : 100€
- Isolant extérieur (40mm) pour
protéger la chape alu bitumé : 80€
- Nappe rétention d'eau : 50€
- Bille argile (100L) : 50€
- Géotextile : 20€
- Divers : 200€
TOTAL : ~ 1000 €
PAS à PAS / Les étapes du chantier
Démolition de l'ancien toit
Démolition et évacuation de l'ancien toit.
Réalisation de la charpente du toit-terrasse
Rehausse des murs et réalisation d'une nouvelle charpente plus robuste que l'ancienne pour supporter la toiture végétalisée.
ATTENTION :
Lorsqu'il pleut, la toiture végétale va se gorger d'eau, il faudra envisager un surpoids compris entre 30 et 100 Kg / m².
Ici, la portée est faible (- de 3 mètres), la structure sera réalisée en bastaing 63x175mm tous les 60cm.
Une légère pente de 3% permet de faciliter l'évacuation des eaux de pluie.
Réalisation de l'arase du mur
Afin de contenir la végétation, le mur surplombe la toiture d'environ 10cm.
Pose de la membrane d'étanchéité (chape alu bitumée)
Passage d'un primaire bitumé (attention ça colle) puis pose de la chape bitume aluminium directement sur l'OSB.
Les rouleaux bitumés sont collés à chaud au chalumeau.
Vérification de cette étape cruciale par le chef de chantier
Pose d'une couche d'isolant extérieur
Un isolant type polystyrène extrudé de 40mm (en rose sur la photo) permet de protéger la chape aluminium bitumée qui peut être endommagée par poinçonnement .
L'isolation du toit sera ensuite renforcée par l'intérieure, entre les bastaings.
Pose d'une nappe de rétention d'eau et du drain
Ici, une nappe de protection de soubassement, formée de petits gobelets, est posée pour assurer une légère rétention d'eau sous la végétation. Ensuite des billes d'argiles sont rependues sur la nappe pour drainer l'eau.
Étanchéité des murs périphériques
Les solins recouvrent la nappe de rétention et la chape bitumée. Un enduit chaux assure la jonction entre l'ancien enduit et le solin.
Pose du géotextile
Un espace rempli de graviers permettra de dissocier le mur et la zone qui accueillera la végétation. Cet espace sera désherbé facilement si besoin.
Un géotextile est posé pour protéger le drain et la membrane d'étanchéité des racines.
Le toit prêt à acceuillir un terreau léger et les plantations © Ecosources Éco-construction
Rendu final du toit végétal après quelques années
Au quotidien : pas d'entretien, la végétation s'autorégule et resiste aux canicules. A part les premiers mois, pour que le sedum se répande, nous n'avons plus jamais arrosé ni taillé les plantes.
Le toit végétal après quelques années © Ecosources Éco-construction
Le sedum pousse tout seul et s'auto-régule, parfait ! © Ecosources Éco-construction